
La cerise (вишня, черешня), un fruit si russe

La cerise est signalée dès la Russie kiévienne : une cerise sauvage, souvent aigre mais résistante au froid. Après le XIIIe siècle, elle apparaîtrait dans la région de Vladimir, pour se transformer en une autre variété, alliant à la fois une meilleure qualité et toujours une bonne résistance au froid. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, la cerise est très populaire en Russie ; elle inspire les poètes de l'âge d'argent, Tchékhov, et devient un symbole de la « culture » russe. Un certain Michourine commence à travailler sur l'amélioration des variétés dès la fin du XIXe siècle. Mais c'est surtout durant la période soviétique (1930-1980) que de nombreux travaux ont été réalisés sur la qualité des variétés de ce fruit. La culture de la cerise est très répandue dans la partie centrale de la Russie européenne, au sud de Moscou en particulier. Cela correspond à la région d’Orel, au sud de Moscou et au Nord de Kharkhov, où se passe La cerisaie de Tchékhov.








































La cerisaie de Tchékhov

La cerisaie, négligée, laissée à l’abandon, devient un jardin d’agrément : si Tchékhov décrit abondamment les fleurs de cerisiers, les fruits ne sont presque jamais mentionnés. Le cerisier devient le symbole de cette noblesse qui perd toute fonction sociale, toute fonction économique, ne servant plus que d’ornement.
Comment ne pas finir en évoquant Le temps des cerises, chanson devenue familière en Russie ?


