Le célèbre maréchal de l'Union soviétique Semion Konstantinovitch Timochenko (Семён Константинович Тимошенко) (1895 – 1970)
Semion Timochenko naquit à Fourmanka, près d'Odessa, dans le Gouvernement de Bessarabie (actuellement dans le Sud de l'Ukraine). D'origine modeste (son père était paysan), il fut recruté dans l'armée impériale russe, en 1915, et servit comme cavalier sur le front pendant la Première Guerre mondiale. Lorsqu'éclata la Révolution russe en 1917, il se rangea du côté des révolutionnaires, rejoignant l'Armée rouge, en 1918, et le PCUS, en 1919.
Pendant la guerre civile, Timochenko se battit sur de nombreux fronts. Sa plus grande victoire eut lieu à Tsaritsyne (renommée plus tard Stalingrad), où il rencontra Joseph Staline et sympathisa avec lui. La prise de contrôle du Parti communiste par Staline, à partir de la fin de l'année 1927, allait lui assurer une promotion rapide. En 1927-1928, Timochenko servit sous les ordres du maréchal Semion Boudienny dans la 1re division de cavalerie.
Il commanda les troupes soviétiques pendant la guerre d'Hiver contre la Finlande (1939-1940). Il fut récompensé de sa victoire par le grade de maréchal de l'Union soviétique et succéda à Kliment Vorochilov comme commissaire du peuple à la Défense, en mai 1940.
Nommé chef du front de l'Ouest au début de juillet 1941, il fut le responsable de la contre-offensive soviétique victorieuse de Smolensk. Il retarda ainsi l'offensive allemande sur Moscou. Il s'échappa en septembre 1941 du piège mortel de Kiev, remplaça en novembre le maréchal Boudienny au commandement du front du Sud et reprit Rostov-sur-le-Don.
En 1942, il dirigea le front sud-ouest, où il connut un cuisant revers lors de la deuxième bataille de Kharkov en tentant de s'emparer de la ville par une attaque en tenaille ; le front ne se stabilisa qu'à Stalingrad et le maréchal ne joua plus qu'un rôle mineur dans l'armée à la suite de cet échec.
Timochenko commanda dans le Caucase (1943) et en Bessarabie (1944). Il commanda la région militaire de Biélorussie après la guerre.