Malenkov




Gueorgui Maximilianovitch Malenkov (Георгий Максимилианович Маленков) (1902 - 1988), l'une des grandes figures du stalinisme





Malenkov dirigea le Parti communiste de l'Union soviétique, fut proche collaborateur de Staline et Président du Conseil des ministres de mars 1953 à février 1955.
Malenkov est né à Orenbourg, en Russie, dans une famille de l'aristocratie qui a servi les tsars depuis le XIXe siècle. Il compte dans ses proches ancêtres des généraux, des amiraux, des gouverneurs de l'État d'Oldenburg (possession allemande de la famille impériale). Sa mère est cependant une fille de forgeron. Ingénieur électricien, il rejoint le parti bolchevique lors de la révolution de 1917, et devient commissaire politique de l'Armée rouge en 1919. Il devint très jeune l'un des hommes de confiance de Staline. Avec les chefs suprêmes du NKVD, Nikolaï Iejov puis Beria, il fut aux côtés de Joseph Staline lors des Grandes Purges des années 1937-1939. Candidat au Bureau politique du Comité central du PCUS, Malenkov en est membre suppléant dès mai 1941, et y fut admis comme titulaire en 1946. Son ascension rapide depuis son entrée dans le premier cercle des intimes de Staline en fait un représentant éminent de la «génération de 1937», qui doit sa promotion à l'élimination de la vieille garde bolchevique. Dès l'invasion allemande du 22 juin 1941, Malenkov part au front et y assume diverses missions de confiance. La mort de Staline en 1953 propulsa brièvement Malenkov au sommet de l'appareil soviétique. Le monde occidental crut longtemps à sa prédominance en URSS, Nikita Khrouchtchev apparaissant à l'époque plus en retrait. Premier secrétaire du PCUS de mars à septembre 1953, il assista à la critique du stalinisme par Beria mais ne s'y associa pas. Nikita Khrouchtchev le remplaça bientôt. Il garda néanmoins le poste de Président du Conseil des ministres pendant deux ans. Il fit entendre pendant cette période son opposition au programme de développement d'armes nucléaires, déclarant qu'un conflit atomique conduirait à un désastre universel. Forcé à démissionner en février 1955, Malenkov demeura tout d'abord membre du Présidium qui remplaça le Bureau politique du comité central du PCUS. Cependant il fut obligé de se démettre à nouveau en 1957 à la suite d'intrigues menées avec Boulganine, Molotov et Kaganovitch pour éliminer Khrouchtchev. En 1961 il fut exclu du PCUS et condamné à l'exil intérieur. Bien qu'il ne fût jamais réintégré au Parti, il resta cependant communiste et devint directeur d'une centrale hydro-électrique au Kazakhstan. Avant sa mort, il s'était converti à la religion orthodoxe. Il aurait même été bedeau dans une église de Moscou. Il est enterré au cimetière de Kountsevo.